Directrice de l’Unité INSERM 587 « Génétique des déficits sensoriels » (Bordeaux), Christine Petit vient de recevoir le Grand Prix INSERM de la recherche médicale pour ses travaux sur le surdité congénitale.
Elle a en effet établi que la surdité du premier âge est pour l’essentiel, héréditaire. Avec ses collaborateurs, elle a découvert une vingtaine de gènes de surdité et montré que l’un d’eux est à l’origine de près d’un tiers des surdités congénitales sévères ou profondes.
En France, la surdité sévère ou profonde touche un enfant sur 700 à la naissance, et un sur 500 avant l’âge adulte. Pour ces enfants, l’acquisition du langage parlé s’avère particulièrement difficile. Le risque d’échec scolaire est important, et le développement psychoaffectif de l’enfant comme l’équilibre familial s’en trouvent compromis.