C’est dans un contexte aigu, en pleines négociations avec les pouvoirs publics, que s’est tenu ce premier conseil d’administration. Il marque une nouvelle étape décisive, à l’avenir toutes les discussions se feront d’une seule voix.
Lundi 25 février 1985 à Paris
En présence de tous les membres (cités plus haut) qui composent les bureaux de deux syndicats soit 18 personnes,
Il est procédé à l’élection du bureau de l’Union : la proposition de C. Sanguy est adoptée à l’unanimité (voir plus haut).
R. Buissière remercie le CA pour la confiance qu’il lui témoigne. Une page est tournée, une nouvelle étape commence. Il espère que l’action de l’Union sera utile à la profession, lors des négociations avec les Pouvoirs Publics qui vont être entamées très prochainement. Il est dommage que malgré les propositions faites, les dirigeants du SNUA n’aient pas cru devoir se joindre à nous, mais il espère que l’unité se fera avec le temps.
Malgré les critiques (à la limite de la calomnie) qui ont été formulées, il faut savoir passer outre et travailler pour aboutir à des résultats. Dans les négociations avec les Pouvoirs Publics, l’erreur n’est pas permise. Le problème sera réglé avant les élections législatives et il faut que cela se passe le moins mal possible. Le projet du ministère de la Santé, s’il passait, serait dramatique pour la profession :
– dissociation
– imposition d’un coefficient pour le matériel
– codification de l’acte d’application selon le nombre d’années d’études, ce qui amènerait la disparition des Centres exclusifs.
Il y a nécessité de « sauver les meubles » et de faire dériver cette situation pour que soit maintenu le forfait global, et qu’il soit le meilleur possible.
En 1970, les tarifs avaient été établis sur de mauvais critères. Les Pouvoirs Publics avaient estimé que les contours et lunettes constituaient un problème uniquement esthétique. On va se retrouver devant le même cas avec les intras.
En fait, l’esthétique n’est pas un luxe, mais fait partie du comportement psychologique. Maintenant toutes les discussions avec les Pouvoirs Publics vont être faites au titre de l’Union.
Le Président évoque les journées de mai et la participation internationale importante.
Il rappelle que maintenant le Congrès des audioprothésistes français (à ce sujet il souligne que toutes les professions de santé en France ont leur congrès professionnel annuel) est pratiquement du même niveau que celui des Allemands, ce sont les deux grandes manifestations professionnelles européennes.
La journée pluridisciplinaire se déroulera sous la présidence du Pr J.-C. Lafon le matin (on espère que ce pas est l’ébauche d’un rapprochement, car la profession ne peut se permettre le luxe de deux manifestations par an).
L’après-midi, ce sera le Pr Ag. J. Monteil (chef de service adjoint è l’Hôpital Foch) qui dirigera les débats.
C. Sanguy fait état d’une lettre du Pr Lafon qu’il a reçu dernièrement demandant la participation des syndicats au Forum de l’audioprothèse aux Assises du 9 au 11 novembre. Il est proposé à la participation à ce Forum (dont il n’aime pas le terme) qui, de plus, fait double emploi avec les journées, et ne se justifie pas.
R. Bussière redit que les audioprothésistes français ont droit à leur Congrès, que d’ailleurs cela semble leur convenir si l’on constate le nombre de participants qui augmente chaque année, que deux manifestations, c’est trop, et que la FNAF ne peut participer, en tant que syndicat, aux deux.
C. Sanguy rappelle les échecs des quelques dernières Assises, la faible présence des audioprothésistes, l’erreur d’avoir officiellement fait participer la FFA, les difficultés de trésoreries… Il soumettra la proposition du Pr Lafon à son Conseil d’Administration.
Après quelques discussions, la séance prend fin à 12 h 30 par la ratification des Statuts par les deux Présidents de l’AAF et de la FNAF.