Après plusieurs mois de discussions, le secteur de l’audioprothèse est parvenu à un accord avec le Gouvernement. Cet accord historique, signé par l’UNSAF, ouvre une nouvelle ère dans la compensation du déficit auditif dans notre pays au bénéfice des malentendants, et particulièrement des plus modestes d’entre eux. Il repose sur la mobilisation de l’ensemble des parties prenantes qui, chacune, au regard des enjeux, a consenti des efforts. Celui de l’Assurance maladie, même s’il porte le remboursement à un niveau qui demeure néanmoins bien en deçà de celui de nos voisins européens, est à saluer car inédit depuis plus de 30 ans.
L’UNSAF salue une réforme reposant sur un effort de l’ensemble des acteurs : audioprothésistes, Assurance maladie et complémentaires santé. Le réinvestissement du secteur de l’audioprothèse par la puissance publique devrait enfin permettre de lancer des campagnes d’information, de repérage et de prévention, pour alerter sur les graves conséquences encore trop méconnues du déficit auditif.
Les audioprothésistes s’engagent à promouvoir ce dispositif auprès des patients et du grand public. Leur effort de communication devra être accompagné par les Pouvoirs publics, l’Assurance Maladie et les complémentaires santé, et cela dès maintenant, afin d’éviter d’inutiles retards de prise en charge.
Actualités du SDA
24.05.2018 Tribune parue dans le Quotidien du Médecin : « Reste à charge zéro » en audioprothèse, une opportunité de santé publique.
Dans le cadre des échanges sur les enjeux de santé publique attenants au secteur de l’audioprothèse et à la mise en place du « reste à charge zéro », le Président du Syndicat national des audioprothésistes (UNSAF), Luis Godinho, soumet sa tribune parue dans le Quotidien du Médecin du 24 mai 2018.
15.05.2018 Communiqué UNAPL : Mobilisation et mouvements de protestation chez les professions libérales
L’UNSAF est membre de l’UNAPL et vient de recevoir un soutien précieux de ce dernier dans notre négociation en cours sur le « reste à charge zéro ».
L’UNAPL a constaté que, pour la première fois, un nombre important de professions libérales mène en même temps, chacune dans leur secteur respectif, des actions de contestation face aux réformes engagées par le Gouvernement. La plupart d’entre elles en sont arrivées là parce qu’elles n’ont pas trouvé le dialogue et l’écoute pourtant promis, voici un an, par la nouvelle équipe gouvernementale.
En ce qui concerne les audioprothésistes, alors que la direction de la Sécurité sociale s’emploie à mettre en œuvre le reste à charge zéro pour l’audioprothèse promis par le chef de l’État, les mesures envisagées par cette administration dans le cadre des négociations entamées au début de l’année ne tiennent pas compte des propositions portées par la profession. Et si elles étaient appliquées, elles conduiraient à la remise en cause du modèle économique des centres d’audioprothèse, dont 16 % pourraient disparaître immédiatement. Ainsi, les audioprothésistes redoutent eux aussi la création de déserts de l’audioprothèse avec à la clé un échec sanitaire.
L’UNAPL appelle le Gouvernement à être plus attentif aux professions libérales qu’il ne l’est actuellement et le met en garde contre les conséquences que pourrait avoir une possible « agrégation des luttes » des professions libérales.
03.05.2018 Communiqué CNA-SYNEA-UNSAF : « Reste à charge zéro » : les audioprothésistes quittent la table des négociations
Après avoir mis en garde le Ministère de la santé sur les conséquences sanitaires et économiques désastreuses des dispositions envisagées pour la mise en place d’une offre sans reste à charge, et constatant que leurs propositions ne sont toujours pas prises en compte, les professionnels de l‘audioprothèse décident de quitter la table des négociations.
La profession refuse de poursuivre des pourparlers de façade qui ne tiennent aucun compte de leurs inquiétudes. Depuis plusieurs jours pourtant, la profession a alerté sur le danger sanitaire pour les malentendants et sur la menace économique pour la survie de leur filière que font peser de telles mesures.
Ils dénoncent un projet technocratique en contradiction avec les engagements politiques du Président de la République d’assurer un meilleur équipement aux Français, et réaffirment leur volonté de contribuer à cette mesure de justice sociale.
Les professionnels de l‘audioprothèse ont toujours appelé de leurs vœux la réforme du reste à charge. Ils ont pour cela formulé un ensemble de propositions chiffrées, solidaires et réalistes.
02.05.2018 Communiqué CNA-SYNEA-UNSAF : « Reste à charge zéro » : les audioprothésistes réclament un projet réaliste au Ministère pour la réunion du 3 mai
Afin de mettre en œuvre le « reste à charge zéro » en audioprothèse, la Ministre des Solidarités et de la Santé, et la Secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie et des Finances, ont lancé une concertation le 23 janvier dernier. Force est de constater que, trois mois plus tard, aucun accord n’a été trouvé et aucune des nombreuses propositions chiffrées et réalistes, faites par la profession, n’a été acceptée par les services du Ministère.
La profession a constaté que, pour l’heure, le Ministère ne prévoit aucun moyen financier nouveau pour les remboursements de la Sécurité sociale !
En fait, dans le projet présenté la quasi-totalité des efforts est à la charge des seuls professionnels, mettant en cause la viabilité économique du secteur, avec, pour conséquences prévisibles, un écroulement de l’offre de soins en audioprothèse.
Sans moyens supplémentaires, non seulement le « reste à charge zéro » n’atteint pas son objectif, mais pire, il risque de conduire à une dégradation de la prise en charge, rapidement constatée par les actuels usagers, dont environ 1,8 million sont des retraités.
La profession attend de la prochaine réunion de concertation, prévue le jeudi 3 mai, des avancées concrètes et une prise en compte par le Ministère de ses nombreuses propositions afin de construire véritablement un projet réaliste au bénéfice des usagers.
23.04.2018 Communiqué CNA-SYNEA-UNSAF : « Réforme du « reste à charge zéro » : les audioprothésistes mettent en garde contre le risque d’un « échec sanitaire »
Les audioprothésistes mettent en garde contre le risque sanitaire grave qu’impliqueraient les modalités et les tarifs que tente d’imposer la Direction de la Sécurité sociale, dans le cadre des négociations en cours pour la mise en place du « reste à charge zéro ». Les enjeux de prévention de la dépendance imposent un vrai engagement de l’Assurance maladie obligatoire.
Les audioprothésistes réaffirment leur volonté de contribuer à cette mesure de justice sociale, et ont pour cela formulé un ensemble de propositions chiffrées solidaires et réalistes, mais redoutent que cette négociation ne se traduise par une trahison de la promesse du chef de l’Etat, promesse essentielle pour la prévention de la perte d’autonomie.
La profession unie appelle la Direction de la Sécurité sociale à poursuivre la concertation en se concentrant sur la seule mise en place du « reste à charge zéro », en dotant la mesure de moyens soutenables par la filière et compatibles avec le maintien de la qualité des prestations, pour ainsi éviter un « échec sanitaire » qui pénaliserait les malentendants.